On connait tous la gazinière des grands parents qui a traversé les deux guerres et qui a été conçue pour durer. Aujourd’hui, nos appareils durent beaucoup moins longtemps. En cause, l’obsolescence programmée
Ce phénomène reste encore assez flou pour beaucoup de personnes. Le terme obsolescence renvoie à une oxydation et la programmation à une action humaine. Ces deux termes sont donc presque oxymoriques et très difficiles à comprendre. Néanmoins, pour faire simple, l’obsolescence programmée est une action humaine sur un objet qui vise à accélérer sa détérioration ou compliquer sa réparation.
A quoi ça sert ?
Le principal intérêt de l’obsolescence programmée est d’obliger le consommateur à racheter un produit neuf. La marque va tout faire pour que l’utilisateur de son produit soit contraint de racheter un nouvel appareil neuf après un temps relativement court.
Les stratagèmes utilisés par les fabricants de télévisions
Dans le secteur des télévisions, les fabricants n’hésitent pas à multiplier les astuces pour obliger leurs clients à racheter du neuf. Par exemple :
- Les pièces détachées sont très souvent introuvables, ce qui évite que le consommateur puisse réparer lui même soit obligé de le faire réparer ;
- L’appareil est indémontable ou les pièces sont collées entre elles. Ainsi, l’ensemble de l’appareil doit être changé en cas de dysfonctionnement ;
- Le prix de la réparation équivaut au prix de rachat. Même si les firmes mettent à disposition des consommateurs des réparateur spécialisés, les prix de réparations sont très souvent élevés, ce qui amène encore une fois l’utilisateur à choisir de racheter un produit neuf.
Le problème éthique
Obliger le consommateur à racheter une télévision plutôt que de l’aider à la réparer constitue également un problème éthique. Cela démontre que le fabricant ne souhaite pas permettre au consommateur de se doter de matériel fiable ou encore de limiter son empreinte sur les ressources naturelles mais seulement de faire du chiffre d’affaires.
Un nouvel indice pour ralentir l’usage de l’obsolescence programmée
Dans une démarche de développement durable et pour favoriser la longévité des objets, le ministère de la Transition écologique a mis en place depuis le 1er janvier 2021 un nouvel indice. Nommé indice de réparabilité, ce dernier sert à noter les appareils électroménager sur 10 selon leur potentiel de réparation.
Avec cette note, les clients seront sans doute plus sensibles au moment de l’achat à la réparation potentielle de leur objet. C’est donc une avancée majeure dans la lutte contre l’obsolescence programmée. Pour autant le combat contre la surconsommation est bien loin d’être terminé.